Le Civitas

Vous hésitez sans doute à lire ces quelques lignes. Nous vous comprenons, certes, mais nous vous prions du même souffle d’y porter attention; cela vous concerne tous, qui que vous soyez.

N’ayez crainte, nous serons brefs et irons droit au but. Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de nous; c’est que Le CIVITAS prend vie aujourd’hui, sous vos yeux.

Le CIVITAS est plus qu’une revue. Le CIVITAS est l’union de six citoyens qui, las d’être confrontés à l’indifférence épidémique de notre ère, ont décidé d’y faire face. Ne vous inquiétez-pas, nous n’avons de révolutionnaire que la volonté de nourrir un débat éclairé où la victoire est commune et non entre les mains du plus éloquent. Nous ne sommes pas de nouveaux messies, nous ne prêchons aucune foi. Nous souhaitons simplement remettre en question les dogmes, les «vérités» qui commandent nos vies et dictent nos gestes sans que nous n’y réfléchissions.

Certains d’entre vous nous trouvent déjà bien utopiques. Il est vrai que nous n’aurions pas mis ce tract entre 6 000 mains si nous n’avions pas eu quelques pensées idéalistes. Pourtant, nous ne sommes pas dupes : seuls, nous ne changerons rien. Voilà pourquoi ce pamphlet vous a été remis. Nous sommes six, certes, mais nous espérons que ce nombre ne cessera de grandir. Ces idées, nous le croyons, doivent se propager et rien, ni même l’argent, n’y fera obstacle. Notre revue sera toujours gratuite et accessible à tous.

Nous ne vous cacherons pas nos réels intérêts et nous n’userons d’aucun artifice pour faire scintiller nos idées. Nous laissons à d’autres le fard et le lourd maquillage, préférant à l’éclat éphémère du paraître la force des idées. Nous ne voilerons pas notre visage; nous n’en avons pas honte et clamerons haut et fort ce que tant d’individus murmurent tout bas.

CIVITAS, c’est la volonté de vous voir participer à ce grand débat que nous ouvrons aujourd’hui. Nous ne sommes pas des sommités – nous vous le concédons – et cette revue n’a pas de mécènes. Nous croyons que la qualité de nos textes et la justesse de nos plumes justifiera notre projet. N’y voyez pas d’arrogance; nous vous proposons avec humilité ces quelques étincelles qui, nous l’espérons, nourriront les débats et les remises en question.

Penser par soi-même, en ayant conscience de toutes ces influences qui modèlent nos idées, voilà sans doute la liberté à laquelle nous pouvons tous aspirer.